M’Hamid El Ghizlane

 « Parler du désert, ne serait-ce pas, d’abord, se taire, comme lui, et lui rendre hommage non de nos vains bavardages mais de notre silence ? » Théodore Monod

M’Hamid El Ghizlane,
vallée du Drâa,
pour un Trek – Yoga …

et la réalisation fictive et onirique d’un film !

100 kms de marche dans les superbes dunes de la vallée du Drâa durant 6 jours, incitent à faire quelques articles pour évoquer avec vous quelques moments attachants, pour partager des images prenantes, pour effleurer quelques textes, quelques musiques qui nous touchent… C’est donc parti pour 3 articles !


1 . PROLÉGOMÈNES
le film, le casting, l’Équipe de tournage, les Protagonistes


« DÂAR, DÂAR DANS LES DUNES… »
Les deux orthographes semblent usitées Dâar et Drâa…

C’est le titre du film que nous voulions réaliser avec la bande d’histrions, de joyeux baladins, de gentils turlupins inscrits au Trek-Yoga… Un film, voire une série aux portes du Sahara… Ce film serait-il tourné dans les somptueux studios d’Ouarzazate???
Non, non pour nous une approche naturelle, vraie, native, convenait plus à nos esprits primitifs et épris de simplicité…

Et c’est là que nous ouïmes un chant, une mélopée à la démarche écotouristique. Cette Mélodie du désert, nous appelait, nous attirait, elle nous a séduits… Nous sommes tombés sous son charme.

C’est ainsi que nous nous retrouvons à M’Hamid El Ghizlane aux portes du désert, pour jouer le film de notre Voyage initiatique, et mettre en images ce Trek mêlé à des pratiques yogiques.

départ du bivouac fixe…


Le casting a été programmé de longue date par Florence :

  • cheftaine émérite,
  • de son état yogi,
  • et reconvertie aux scénarii.

Une équipe choc pour le tournage :

  • Ibrahim, guide de réalisation en derbouka majeure
  • Mohamed, réalisateur en mets suaves
  • Omar, régisseur général de la pâte au dromadaire têtu
  • Ali, cadreur adjoint en dromadaires cabochards
  • Faisal, monteur en tout genre plutôt en tentes berbères

Recherche de dromadaires…


Et puis un casting de choix :

  • Serge, l’éminent photographe au plateau, de dunes
  • Annick&Eric, dans les rôles des hommes bleus
  • Marie-Claire, en Femme Afrique
  • Patricia&Luc, avec humour et éclats de rire
  • Dominique&Henry, spécialistes antibois du trek aventureux
  • Edith, pour les postsynchronisations en toux rauques
  • Dominique&Gilles, le couple de tous les amours, de toutes les douleurs

 

 


« DÂAR, DÂAR DANS LES DUNES… »
sera un film lumineux, brillant voire flamboyant…


Pause musicale avec la chanteuse marocaine : OUM
Un hommage à la ville de M’hamid El Ghizlane et à son Festival
« Taragalte des Musiques du désert et du Monde »

dont Oum a été la marraine de la quatrième édition en 2015.


2 . DIRECTION D’ACTRICES ET D’ACTEURS
Florence, Victor, Térésa, Moha, Léonard, Nelson, Martin, etc…


Je voudrais évoquer ici la direction artistique, ou plutôt la direction des actrices et acteurs impulsée par Florence. Je pourrais aligner des mots pour évoquer mon ressenti sur sa pratique, comme tolérance, écoute, communication, intériorisation, bienveillance, bonté, compréhension, convivialité, douceur, largeur d’esprit, non-violence, patience, permission, respect, sensibilisation, conscientisation… Mais je ne le ferai pas.

Natures mortes…

De préférence voici quelques citations, quelques phrases d’auteurs ou de personnages que je considère, que j’estime et qui évoquent tout à fait le climat du tournage…

Ne te presse pas.
Ralentis…
Le temps est ici et maintenant.
Moha le Sage

Les arbres, les fleurs et l’herbe poussent en silence.
Regarde les étoiles, la lune et le soleil,
Comment ils se meuvent silencieusement.
Mère Teresa

Chaque homme, dans sa nuit, s’en va vers sa lumière.
Victor Hugo

Être et laisser être.
Respirer et se laisser respirer.
Ram Sharan Sharma

Plus le ciel est obscur,
Plus les étoiles paraîtront claires et brillantes.
Léonard da Vinci

En faisant scintiller notre lumière, nous offrons inconsciemment aux autres la permission d’en faire autant.
Nelson Mandela.

Faites le premier pas avec foi.
Il n’est pas nécessaire de voir l’intégralité du chemin.
Faites juste le premier pas.
Martin Luther King, Jr.

Ne restons pas prisonniers de ce que l’on croit avoir atteint.
Yvan Amar.

Qui regarde dehors rêve. Qui regarde à l’intérieur se réveille.
Carl Gustav Jung.

Il y a un spectacle plus grand que la mer, c’est le ciel ;
il y a un spectacle plus grand que le ciel, c’est l’intérieur de l’âme.
Victor Hugo

Il y a pourtant un poème, Le poème, qui donne, à mon avis, tout à fait l’esprit très profond que nous avons frôlé, que nous avons touché du bout des doigts. Le vent a soufflé, nous a frisé, nous a rasé et finalement est passé si proche, si proche…
Mais allez donc arrêter le vent sur les sables…

 

Loué sois-tu, avec toutes tes créatures,
spécialement, monsieur frère Soleil,
lequel est le jour et par lui tu nous illumines.
Et il est beau et rayonnant avec grande splendeur,
de toi, Très-Haut, il porte la signification.
Loué sois-tu, par sœur Lune et les étoiles,
dans le ciel tu les as formées claires, précieuses et belles.
Loué sois-tu, par frère Vent
et par l’air et le nuage et le ciel serein et tout temps,
par lesquels à tes créatures tu donnes soutien.
Loué sois-tu, par sœur Eau,
laquelle est très utile et humble et précieuse et chaste.

nos petites sœurs les plantes…

Loué sois-tu, par frère Feu
par lequel tu illumines dans la nuit,
et il est beau et joyeux et robuste et fort.
Loué sois-tu, par sœur notre mère Terre,
laquelle nous soutient et nous gouverne
et produit divers fruits avec les fleurs colorées et l’herbe.
Loué sois-tu, par ceux qui pardonnent pour ton amour
et supportent maladies et tribulations.
Heureux ceux qui les supporteront en paix,
car par toi, Très-Haut, ils seront couronnés.
Loué sois-tu, par sœur notre mort corporelle,
à laquelle nul homme vivant ne peut échapper.
François d’Assise (1182-1226)
CANTIQUE DES CRÉATURES ou CANTIQUE DU SOLEIL

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MERCI FLORENCE pour ta direction d’Actrices et d’Acteurs…



Avec nos remerciements,
pour cette lecture attentive de nos élucubration…
Le couple de tous les amours et de toutes les douleurs,

Gil&Dom – Les Fouleurs de Sable


Le prochain article sera consacré à la suite du tournage,
avec à la mise en scène…
un Maître dans la connaissance du Sahara :
Théodore MONOD

32 réflexions au sujet de « M’Hamid El Ghizlane »

  1. Bonsoir Dominique et Gilles,
    BRAVO et MERCI pour cette composition qui nous replonge avec délice au cœur du désert de M’hamid. Que de sensations, émotions, odeurs, échanges qui ressurgissent !!!!!
    Nous attendons l’épisode N° 2 avec impatience !
    Annick et Erick

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    • Merci Annick et Erick pour cet agréable et touchant retour…
      C’est si doux de recevoir un commentaire… Pour nous autres histrions, jongleurs, baladins c’est un peu le bravo ou le sifflet ou le bouquet de roses venant ponctuer la ballade !
      Amicalement,
      Gil&Dom

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    • Chère Edith,
      quel plaisir de te lire, ton retour nous va droit au cœur.
      Nos élucubrations sur ce moment de vie de notre petite troupe, sont touchées de cette si flatteuse exégèse. Comme dit le poète : La poésie est la proie de l’exégèse qui est sans conteste une muse puisqu’il lui arrive de traduire en clair nos codes, d’éclairer nos propres ténèbres et de nous renseigner sur ce que nous ne savions pas avoir dit. (Cocteau)
      Nous t’embrassons,
      Gil&Dom

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    • Bonjour Karen et Saïd,
      Merci pour cette proposition de séjour et un grand merci renouvelé à l’équipe de Chameliers qui réalise un travail conséquent et remarquable dans la bonne humeur, le plaisir, le désir, l’écoute, avec compétences et efficacité…
      La suite est là!
      A bientôt,
      Gil&Dom

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  2. Bonjour Gilles, il y a déjà plus de six ans que j’ai quitté Ardon mais quel cadeau que cet article qui allie le plaisir de lire et de contempler ces magnifiques photos. Je vais dare-dare le partager avec mes proches car M’hamid évoque un moment très spécial dans notre vie avec Martine, puisque j’y ai dispersé les cendres de ma maman ! Belgo-savoyard et toujours randonneur, c’est avec grand plaisir que grâce à toi et parfois Alain Seutin, je me remémore de bons moments solognots. Bien cordialement, Bob

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    • Bonjour Robert alias Bob,
      Retour à la fois très plaisant à lire mais aussi très émouvant… Pour moi les cendres de mes parents ont été offertes aux vents des terres solognotes… Et je trouve fabuleuse cette idée de vouer aux vents du désert les cendres de nos êtres aimés… Cette action est bien dans la pensée de Théodore Monod : « J’ai eu de la chance de rencontrer le désert, ce filtre, ce révélateur. Il m’a façonné, appris l’existence. Il est beau, ne ment pas, il est propre. C’ est pourquoi il faut l’aborder avec respect. Il est le sel de la terre et la démonstration de ce qu’ont pu être la naissance et la pureté de l’homme lorsque celui-ci fit ses premiers pas d’Homo Erectus… ».
      Et en écrivant ces quelques mots, il me vient dans la tête une très belle chanson de Noir Désir (j’espère que tu apprécies ?)… Je vous l’offre à toi et Martine…

      A bientôt,
      bien à vous,
      Gil&Dom

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    • Chère, cher Anonyme !!!
      Merci pour ce commentaire, malheureusement je ne peux pas répondre personnellement, car JE NE SAIS PAS QUI TU ES !!!
      Cordialement,
      Gil&Dom

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  3. Les fouleurs sans douleurs non ce n est pas un leur que du bonheur.
    Comme le sable indomptable un vent de liberté souffle quand le regard se pose sur vos photos
    Aiguise l appel du. Cœur pour un partage aux couleurs
    Terre de sienne
    Que j ai fais mienne
    Avec vous , le désert s ’empourpre,
    Le marchand de sable
    marchant aux rêves
    Attend le jour qui se lève
    Un autre grain pour demain
    Malikakivousditmilleetunefois merci

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    • Ah ! Toi la Malikakivousdit…
      Nous adorons ton si beau poème !

      Toi Princesse de là-bas
      Toi Déesse des sables rêves
      Toi Prêtresse de la liberté amitié
      Toi Duchesse des mille et une nuits
      Toi la Maîtresse de Mme Marguerite
      Toi Caresse des souvenirs de jeunesse
      Toi Tigresse
      Toi Tendresse
      Toi Rudesse
      Toi Hardiesse
      Toi la Gonzesse toi la Sœur.

      Nous t’embrassons
      et t’offrirons bientôt ce nouveau grain
      rond et tout chaud d’affection…
      Gil&Dom

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    • Bonjour Pascaline,
      Tout le plaisir est pour nous , si nous avons contribué à te faire voyager dans ces paysages oniriques qui incitent à l’évasion, à l’escapade… voire à la fugue!
      Bien cordialement,
      Gil&Dom

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  4. Bonjour Gilles,

    Le désert lieu d’où l’homme apprécie son impuissance et replace son savoir dans cette immensité où quelques uns ont su résister. Le désert d’aujourd’hui qui n’a rien du climat qui touchait cette région il y a quelques dizaines de milliers d’années quand l’homme y trouvait un équilibre de sa survie. Le désert où la découverte d’une oasis rassure le voyageur qui a sous-estimé sa résistance ou sa prévoyance. Le désert où l’œil contemple une harmonie inimaginable quand on s’y perd.

    J’ai eu la chance d’en parcourir quelques fragments et en reste marqué pour la vie. Merci de cet envoi et à bientôt pour en reparler.
    Amitiés à vous deux.
    Pierre

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    • Bonjour Pierre,
      Quel plaisir de lire et relire ce que tu écris, des propos largement partagés… Dans le 2ème article je cite beaucoup Théodore Monod, ce sont les mêmes mots, les mêmes constatations, les mêmes émois… Nous adorons.
      Allez pour le plaisir, cette réflexion de Saint-Exupéry : « J’ai toujours aimé le désert. On s’assoit sur une dune de sable. On ne voit rien. On n’entend rien. Et cependant quelque chose rayonne en silence… »
      On en reparle bientôt,
      très amicalement,
      Gil&Dom

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    • Chère, cher Anonyme !!!
      Merci pour ce commentaire, malheureusement je ne peux pas répondre personnellement, car JE NE SAIS PAS QUI TU ES !!!
      Cordialement,
      Gil&Dom

      J’aime

    • Cher Guy, chère Danièle,

      Merci pour cette note dithyrambique … Elle nous touche !
      C’est vrai que nous l’aimons beaucoup cette photo à la fois pour l’esthétique, mais surtout pour ce qu’elle exprime… Ce paysage infini de dunes, avec parfois un tamaris qui ose se dresser, quelle beauté pure et simple… Mais, laissons parler le poète : « Quel admirable pays : il ne ment pas, pas de fioritures, pas de bavures, rien pour amuser, une immense sincérité, un total dépouillement, une farouche austérité, une exacte virginité, une brutalité sans ménagement !
      C’est tout cela, et bien d’autres choses encore, par exemple une sereine impudeur. Admirable pays! »
      Théodore Monod

      Très cordialement,
      Gil&Dom

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    • Très chers vous Trois,

      C’est toujours le même plaisir de tomber (sans douleur) sur vos phrases matinales… Alors la journée sera radieuse… C’est l’expérience qui parle… D’ailleurs je le vois bien même le soleil s’y met et essaie désespérément de franchir la barrière opaque et nuageuse.
      C’est vrai que ce Sahara fait partie d’une des mille et une histoires des mille et une nuits que l’on ne pensait jamais vivre et c’est fait… et c’est génial… et l’on y est encore… et… et…

      La suite de l’histoire bientôt… avec votre retour matinal ???
      Mille et un baisers
      sur vos joues roses et douces,
      Gil&Dom

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  5. Cette ambiance désert est toujours aussi envoûtante et nous rappelle les bons moments passés avec vous en Mauritanie.
    Nous notons toutefois que vous avez pris goût au confort … comme le prouve cette photo avec chaises, tables et tapis.
    Question « méchante »: êtes-vous restés en permanence à marcher derrière les dromadaires ou vous êtes-vous laissés porter de temps à autre?
    Bises
    Gilbert et Régine

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    • Chère Régine, cher Gilbert,

      Tout d’abord « Respect » pour votre réactivité, les malles à peine posées…
      Votre commentaire nous fait un immense plaisir et compte tant, venant des éternels sahariens, des impénitents nomades, des inaltérables amoureux du désert, des presque « sahraouis » que vous êtes. C’est vrai que durant notre périple nous avons souvent pensé et parlé des excellents moments passés en Mauritanie sous votre gouverne éclairée et lumineuse. Un voyage inarrachable !

      Toutefois un de vos commentaire nécessite une réponse « clar-i-nette »… La photo de tablée a été prise au camp de base avant le départ, comme souvenir d’une civilisation à oublier… Je l’ai d’ailleurs reprécisé dans le blog pour que « certaines » mauvaises langues ne colportent pas de « fake news », comme elles/ils disent…
      Quant-au questionnement sur « monter les dromadaires », que nenni, loin de nous cette pensée, nos jambes et nos pieds, toujours et encore nos pieds et nos jambes… derrière, à côté, voire devant les dromadaires chargés déjà avec 200kgs de matos ! Mais jamais dessus, ni dessous ! (en tout cas on essayait!)

      Mille baisers et à bientôt,
      Gil&Dom

      PS: comme on vous aime beaucoup, en primeur le 2ème volet du triptyque
      https://pajonmaroc.wordpress.com/2019/03/17/daar-daar-dans-les-dunes/

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  6. Oh ! Quelle entrée en matières ! En sable, en feu, en ciel… si différent des parcours précédents, et pourtant si semblable sur le fond. On dirait que le décors, rudimentaire, force chacun à revenir à l’essence de soi, à enfouir les fioritures sous le sable. Vos silhouettes sur les dunes, les chants près du feu, le groupe qui avance… C’est beau ! Merci.

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      • Mon Cher Fils,

        Comme le dit ta Môman, tu as tout compris…
        Effectivement ce que nous recherchons dans nos périples c’est ce dénuement, ce dépouillement qui nous oblige au retour sur nous, au retour vital sur les autres. Et c’est aussi notre vie au pigeon, proche de notre terre, de nos arbres, de nos racines où nous sommes si bien tous les deux… en évitant au maximum tous les artifices tentant de la société consumériste (comme elles/ils disent)… j’en arrive même à faire des repas sans vin ! (c’est une blague peut-être mais impensable voilà quelques années de cela).
        Il y a une phrase de Monod qui illustre bien cela : « Placés dans une spirale infernale, les gens sont dépendants de la société de consommation. Alors que la source du bonheur est en nous-mêmes. Pour certains, je crains que cette nappe phréatique ne soit tarie.« 
        Le tout c’est de réussir à vivre dans cette putain de société tout en ne se faisant pas aspirer par la spirale infernale des bonheurs artificiels, de sauter du train de la vie à temps pour se retrouver sur son chemin intérieur…

        Bon, ben voilà, tout ça pour te dire que j’ai beaucoup apprécié ce que tu nous as écrit et dit au téléphone…
        Pour rester dans le flot… à samedi pour bêchage, plantage, binage, sarclage, désherbage, labourage…
        des Bises,
        P&M

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